Oserez-vous changer votre regard sur les Serpents ?

3 novembre 2021

Retardée en raison de la crise sanitaire, la tant attendue exposition Serpents du musée Crozatier est sur le point d’être finalisée. Visible à partir du 27 novembre, son contenu a été dévoilée la semaine dernière.

Serpents en bref

Au sein d’une riche collection encyclopédique, le musée Crozatier conserve la garde-robe en peaux de serpents confectionnée par un vipéricide de Haute- Loire, mort en 1902. Fort de cet ensemble unique et extraordinaire, le musée est parti à la rencontre des serpents.

De tout temps, cet animal a suscité l’effroi, le dégoût, la répulsion… Porteur d’une symbolique forte et souvent ambiguë, il est signe de vie et de mort, il guérit et il tue, il apporte la connaissance mais nous prive du jardin d’Éden. Il n’est pourtant qu’un animal paisible fuyant l’homme, indispensable à l’équilibre de la biodiversité.

L’exposition est accompagnée par un ouvrage qui explore, de manière pluridisciplinaire, les différentes facettes de ce « mal aimé ». Les articles sont complétés par des notices sur des objets peu connus, étonnants et précieux, prêtés par des collections publiques et privées.

Une très riche programmation culturelle propose de nombreux rendez-vous dans l’exposition, en partenariat avec l’ensemble des structures culturelles de la ville du Puy-en-Velay et sur tout le territoire de l’Agglomération qui compte 72 communes.

Mais qui sont ces serpents ?

Celui de la grande Histoire, de la Bible et de la mythologie, qui fait chuter Ève, mord Cléopâtre, tue le Laocoon ; celui de l’histoire naturelle, le musée conservant toute une série de reptiles en fluide ; celui de l’histoire populaire enfin, à travers les croyances et les produits pharmaceutiques. Le vipéricide Courtol, mort en Haute-Loire en 1902 est à l’honneur avec sa garde-robe unique en peau de serpent. Les œuvres exposées sont variées, du vase grec au pot à thériaque, en passant par des pierres à venin, des bijoux, une peinture de Luca Giordano ou encore des créations contemporaines de Niki de Saint Phalle et de Joana Vasconcelos.

Beaux-arts, arts décoratifs, ethnographie, histoire naturelle… ont été convoqués grâce aux prêts généreux d’institutions publiques et de collectionneurs privés.

L’exposition serpente entre deux grandes thématiques : histoire symbolique et histoire naturelle qui se croisent autour de la pratique des vipéricides. Ces chasseurs de vipères, dont l’activité peut s’interpréter à la charnière entre nature et culture populaire, témoignent de la peur suscitée par les serpents. Aujourd’hui, l’évolution des consciences et la nécessité de respecter la biodiversité nous conduits à nous interroger sur ce mal-aimé.

L’EXPOSITION EN CHIFFRES

  • 10 mois d’exposition : du 27 novembre 2021 au 18 septembre 2022
  • 80 objets présentés (auxquels se rajoute une collection de 130 spécimens conservés en fluide)
  • 34 prêteurs ( musées, galeries d’art, artistes et collectionneurs privés)
  • 11 restaurateurs du patrimoine
  • 450 m² d’exposition répartis dans

3 espaces du musée :

  1. Salle d’exposition temporaire : 250 m²
  2. Espace au sein du parcours permanent : 100 m²
  3.  Salle de projection avec des extraits de films à la demande : 100 m²
  • 1 catalogue de 128 pages
  • 9 auteurs
  • 1 exposition itinérante
  • + de 200 rendez-vous (visites commentées, balades nature, atelier pour les enfants, théâtre, concerts…)

Pour en savoir plus sur l’exposition, rendez-vous sur le site du musée Crozatier.