Crue d’octobre : les travaux d’enlèvement des embâcles débutent en bord de Loire

16 janvier 2025

Limiter autant que possible les risques de vivre à nouveau une crue dévastatrice… tel est l’objectif de ces travaux d’évacuation des embâcles, suite aux inondations du 17 octobre dernier, encore dans tous les esprits. Alors que le mois de mars est souvent propice aux épisodes pluvieux intenses, le syndicat mixte Epage Loire-Lignon, délégué par les collectivités des secteurs sinistrés, se donne deux mois pour nettoyer les berges chargées d’embâcles qui pourraient, en cas de nouvelle crue, accroître le danger.

Mercredi 15 janvier, Yvan Cordier, Préfet de Haute-Loire, s’est rendu sur les berges de la Loire, au Monteil, à l’occasion du début des travaux. Il était accompagné de Jean-Paul Bringer, Vice-président de la Communauté d’Agglomération du Puy-en-Velay et président de l’Établissement Public d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (EPAGE) Loire-Lignon. Ce syndicat mixte réunit les différentes intercommunalités du bassin de la Loire amont pour lesquelles elle assure l’exercice de compétences liées à la Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations.

Le Préfet a en effet souhaité qu’une structure unique s’occupe de ce chantier XXL. L’Epage Loire-Lignon a ainsi fait, très rapidement après la crue, un diagnostic de terrain concernant l’enlèvement des embâcles,  avec une estimation du volume de végétaux à enlever et une estimation du coût de ces travaux. Il a également recherché des entreprises locales habilitées pour ces missions de débardage.

Les travaux ont déjà commencé du côté du Monteil et doivent débuter fin janvier sur le secteur Tence/Le Chambon-sur-Lignon.

Si 30 % des travaux environ seront effectués dans les mois à venir, Jean-Paul Bringer estime qu’une année sera nécessaire pour les terminer du fait de l’ampleur des dégâts et du nombre impressionnants de secteurs concernés.
Sur le territoire de la Communauté d’agglomération du Puy-en-Velay, pour la partie entre Cussac-sur-Loire et Vorey-sur-Arzon, on estime à 25 000 m3 les déchets verts à évacuer. Avec des zones particulièrement sinistrées comme Charentus, Coubon, le Monteil…

Le projet prévoit de broyer sur place les bois morts (souches, arbres tombés … ) et de valoriser ce broyat en les transformant en bois de chauffage (plaquettes).

Au total, le coût des travaux est estimé à 2,2 millions d’euros. Pour permettre aux collectivités d’avancer sans tarder, le Préfet a annoncé avoir obtenu en décembre une avance de 550 000 € au titre de la dotation de solidarité.