Les seuils de Brives bientôt réparés : des plongeurs pour expertiser les seuils

7 novembre 2018

Les 11 et 12 janvier dernier, des plongeurs ont sondé les seuils de Brives… Une étape incontournable pour réparer le seuil d’Audinet, hors-service depuis des années.

Sous l’impulsion de Laurent Wauquiez, qui suit de près le dossier depuis de nombreuses années et n’a pas manqué d’initiatives pour trouver des solutions, les seuils de Brives vont enfin pouvoir reprendre du service et même se développer au profit du tourisme et du développement durable. Un projet novateur de création d’une centrale de production d’électricité verte nouvelle génération auto-financera l’entretien et la remise en état des seuils.

Un combat de plusieurs années porté par Laurent Wauquiez

Les seuils de Brives ont été réalisés suite au drame des inondations de 1980. Leur fonction, qui n’est pas de lutter contre les inondations, mais de créer un miroir d’eau, est essentielle à la vie à Brives-Charensac et au développement des activités touristiques du territoire.
Suite aux importantes crues de 2008, les trois seuils qui enjambent la Loire à Brives-Charensac, gérés par l’Etat, avaient subi de nombreux dégâts. Les réparations n’avaient alors pas pu être effectuées.

La Communauté d’agglomération a repris le flambeau et assurera la gestion des seuils

L’Etat cède les ouvrages à la Communauté d’agglomération du Puy-en-Velay. A la suite de nombreuses discussions et réunions, l’Etat a accepté de déclasser du domaine public, puis de céder les emprises de l’ensemble des installations et des terrains qui s’y rattachent.
La Communauté d’agglomération porte la maîtrise d’ouvrage de la remise en état du seuil d’Audinet et assurera la gestion des seuils.

De la production d’énergie propre pour financer le fonctionnement des seuils

Le principal problème consistait à financer sur le long terme les frais d’entretien et de gestion des seuils que l’Etat ne veut plus assurer. Ces coûts sont évalués à environ 100.000 € / an et comprennent les contrats d’entretien et de maintenance, les frais de personnels et d’astreinte. Ces installations doivent toujours être en parfait état de fonctionnement et doivent pouvoir être manœuvrées 24h sur 24h et 365 jours par an, pour des raisons évidentes de sécurité.
Une solution innovante pour financer le fonctionnement des seuils a été trouvée : la création d’une centrale de production d’électivité verte nouvelle génération !

A la demande de Laurent Wauquiez, la Compagnie Nationale du Rhône CNR, spécialiste reconnu de la production d’énergie propre, a accepté d’accompagner les collectivités pour réaliser une solution de mini-hydroélectricité dont les produits permettront de compenser tout ou partie des coûts de fonctionnement des ouvrages.

Pierre Jouve, Directeur technique portefeuille projets à la CNR, présentera les solutions adaptées pour les très basses chutes d’eau comme le seuil de Brives-Charensac. Ces dispositifs sont appelés VLH (very low head) technologie lauréat du concours national de l’innovation du Ministère de la recherche. Un de ces équipements a été installé sur le seuil de Yenne dans le Haut Rhône par la CNR.

Ces nouvelles installations présentent de nombreux avantages :

  • Optimisation des coûts des projets (notamment très peu de génie civil)
  • Machines peu bruyantes pouvant être installées non loin des habitations
  • Faible vitesse de rotation : d’où un impact limité sur la faune piscicole

L’étude de ce nouvel équipement a déjà été lancée par la Communauté d’agglomération. Elle est réalisée par le cabinet Girus. Selon les premières estimations, cet équipement permettrait de financer au moins 80% des coûts de fonctionnement des seuils.

Des plongeurs pour expertiser les ouvrages d’art

Avant le lancement des travaux, la Communauté d’agglomération a passé un marché avec la société ISL Ingénierie, entreprise spécialisée dans les services d’ingénierie de base et de détail dans les domaines des barrages, des infrastructures et aménagements hydrauliques, de l’énergie, de l’eau et de l’environnement.

Dans ce cadre, les 11 et 12 janvier, des techniciens de la société Satif OA ont plongé autour des installations pour les passer au peigne fin. Le but de cette opération est d’évaluer précisément l’état des structures et l’étendue des réparations à effectuer sur le seuil qui ne fonctionne pas.

« C’est de l’interaction de ces experts que va ressortir un véritable diagnostic de l’état des seuils et qui déterminera la nature des travaux à réaliser », précise le vice-président de la Communauté d’agglomération, Jean-Paul Bringer.

Un atout pour le tourisme et les activités aquatiques

La Communauté d’agglomération du Puy-en-Velay décèle un fort potentiel touristique dans les seuils de Brives, et compte bien l’exploiter.
Des aménagements permettraient de favoriser les sports aquatiques mais aussi les bords de Loire pour faire des lieux un endroit agréable pour toute la famille.

La Loire, reflet de la saison 2 de Puy de Lumières

La Loire sera le miroir de la saison 2 de Puy de Lumières et sera au cœur du scénario. Le Vieux Pont et la médiathèque de Brives-Charensac seront également illuminés. La variation et les jeux de lumières offriront à ces sites un camaïeu de couleurs qui se reflétera dans le fleuve. Brives-Charensac sera ainsi le seul endroit proposant deux sites de projections sans que les spectateurs n’aient besoin de se déplacer pour les admirer. Une mise en lumière des berges viendra compléter l’ensemble.
Michel Joubert, Président de la Communauté d’agglomération, conclut : « L’Agglomération souhaite engager des travaux dès cette année afin de rendre les seuils en parfait état de marche. Le seuil des Minoteries fonctionnera au mois de mai prochain et permettra d’obtenir le plus bel effet sur le fleuve, notamment pour les jeux de lumière prévus sur la médiathèque et le pont de Brives. L’ensemble des trois ouvrages sera opérationnel au printemps 2019 ».