Station d’épuration de Chadrac

Mise en service en 1974 et étendue en 1994, la station d’épuration de Chadrac nécessitait des travaux de réhabilitation, en raison de sa diminution de performance au fil du temps, du vieillissement des ouvrages et de leur exposition aux crues. La nouvelle station qui se dessine sera dotée d’une technologie innovante qui présente des avantages significatifs, notamment en termes d’économie, d’écologie et de performance. Ces améliorations témoignent de l’engagement de l’Agglomération d’équiper le bassin ponot d’un système d’assainissement moderne et durable.

À la différence des procédés classiques de traitement biologique par boues activées en suspension libre, c’est une technologie innovante basée sur l’utilisation de boues biologiques granulaires qui a été choisie pour la station de Chadrac. Son procédé unique permet aux bactéries de se développer dans des granulés à décantation rapide, ce qui offre des avantages significatifs en termes de durabilité des équipements et d’efficacité économique.

Grâce à cette méthode, les eaux usées des communes qui alimentent la station pourront être traitées de manière plus efficace et plus rapide, ce qui va nettement contribuer à la réduction des coûts de traitement et à une nette amélioration des performances épuratoires de celle-ci (jusqu’à 75 000 équivalents-habitants), permettant d’adapter les ouvrages aux besoins actuels et futurs des communes raccordées.

  • Des performances améliorées grâce à une baisse conséquente de l’injection de chlorure ferrique (nécessaire à la déphosphatation), ce qui contribue à la préservation de l’écosystème.
  • Une économie significative de 25 à 30 % sur la consommation électrique, grâce à l’absence de brassage permanent et un traitement plus rapide dû à l’efficacité du procédé.
  • Une meilleure gestion des odeurs qui inclut non seulement leur traitement au niveau de la méthanisation, mais aussi en amont et en aval des traitements des boues et des eaux usées brutes.
  • L’objectif est de garantir un environnement de travail et un voisinage agréables, en minimisant les nuisances olfactives.
  • Une baisse importante des nuisances sonores grâce à sa technologie sans brassage.
  • Une meilleure gestion du site face aux phénomènes de crues, particulièrement sensibles sur le site de Chadrac.
Les boues d’épuration sont en réalité une biomasse qui s’est développée pour dégrader la matière organique.
Ces boues, déshydratées, sont utilisées aujourd’hui comme amendement organique ou compost.

Dans un avenir proche, une unité de méthanisation sera créée pour produire du biométhane à partir de ces boues.
Celui-ci, aux normes GRDF, générera un gain financier estimé à 400 000€ HT/an.
Il est encourageant de voir comment les sous-produits d’une installation de traitement des eaux usées peuvent être valorisés de manière durable, tout en permettant une baisse des coûts d’exploitation de l’installation.